MENA : Les instituteurs de l’ASAPCI annonce une grève de 72 heures
L’Alliance des syndicats d’actions du primaire de Côte d’Ivoire (ASAPCI), a au cours d’une Assemblée générale extraordinaire tenue le samedi 27 avril 2024 à Yopougon, annoncé une grève de 72 heures, à compter du lundi 13 mai 2024.
L’Alliance des syndicats d’actions du primaire de Côte d’Ivoire (ASAPCI), a eu une Assemblée générale extraordinaire (AGE) le samedi 27 avril 2024 au groupe scolaire Sogephia sis à Yopougon terminus 40. C’est donc au cours de cette rencontre que Bertoni Kouamé, le porte-parole de l’ASAPCI a annoncé la tenue d’une grève de 72 heures à compter du lundi 13 mai 2024.
Les résolutions issues de cette AGE, selon le secrétaire général du Réseau des instituteurs de Côte d’Ivoire (RICI), porte-parole de l’ASAPCI sont le boycott des différentes évaluations finales et des examens à grand tirage, un arrêt de travail de 72 heures. Cela devrait courir du lundi 13 mai au mercredi 15 mai à partir de 7h 30, sur toute l’étendue du territoire national. Bertoni Kouamé a ajouté que ladite grève sera de facto reconduite si rien n’était fait.
Le porte-parole de l’ASAPCI a également fait un rappel des revendications à l’origine de leur mécontentement. Il s’agit entre autres de l’octroi d’une prime d’incitation comme c’est le cas pour les fonctionnaires de la Fonction publique, instituée par décret. « Nos propositions en ce qui concerne ces primes sont les suivantes : grades C3 150.0000Fcfa ; B3 200.000Fcfa ; A3 250.000 Fcfa ; A4-A5 300.000Fcfa ; A6-A7 350.000 », a-t-il précisé. Aussi M. Kouamé a suggéré à ses camarades syndicalistes de déjà faire leurs calculs. D’autant plus sûr à l’en croire que la lutte portera ses fruits et que le rêve devienne à jamais réalité.
« Les enseignants n’ont pas fait un vœu de pauvreté. Tous les ministères en Côte d’Ivoire bénéficient de primes pourquoi pas nous ? » s’est-il indigné. « Nous aussi avons le droit d’envoyé nos enfants dans les meilleurs écoles et lycées, avoir de belles voitures, nous loger décemment…. » a-t-il souhaité.
Les autres sujets de conflits évoqué par cette organisation syndicale sont entre autres le règlement définitif de la question des Instituteurs adjoints (IA) par la transformation par exemple du CAP intégration en un examen, de l’organisation d’un concours exceptionnel de promotion au profit du grade A en classe exceptionnelle et pour les personnel enseignant titulaire du BAC ayant au moins 10 années d’ancienneté etc.
Le porte-parole de l’ASAPCI considère également que le Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation ne les protège pas comme il se doit. Faisant allusion aux crimes crapuleux perpétrés contre des enseignants de la corporation. L’histoire de Flavie Christelle Kéké assassinée avec son fils à Man. Et, pour lesquels le Ministère de tutelle est resté silencieux sans faire la moindre déclaration de condamnation comme ça aurait été le cas avec les corps habillés.
Bertoni Kouamé était à cette occasion entouré des secrétaires généraux de plusieurs syndicats des instituteurs dont Jonas Kouamé pour l’Action des enseignants pour la restauration de la dignité (AERD), Serges Namien pour coordination nationale du personnel du primaire et du secondaire de Côte d’Ivoire (CONAPEPSCI), le SGN du Mouvement des instituteurs adjoints de Côte d’Ivoire (MIACI), Armel Yavo et bien d’autres.
D’autres organisations sœurs étaient également présentes à savoir le Syndicat national des travailleurs du port autonome de Côte d’Ivoire (SYNAPACI) et la Fédération nationale des gens de mers de Côte d’Ivoire (FENAGENMER.CI). Ces organisations étaient représentées respectivement par Barthélemy Ourlai et Zamblé Bi Diangoné.
Hélène AKA