Informer pour une école de qualité

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Côte d’Ivoire / Problèmes récurrents dans le secteur Education-formation : un collectif de parents d’élèves et étudiants tire la sonnette d’alarme

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Un collectif ivoirien de trois (03) associations de parents d’élèves et étudiants que sont l’OPEECI, l’UNAPEECI et l’AAPEECI s’est retrouvé ce jeudi 14 novembre 2024 à Treichville pour tirer la sonnette d’alarme et exprimer son indignation face aux différents problèmes qui minent la bonne marche de l’école ivoirienne en ce début de rentrée scolaire et académique 2024-2025

C’est le siège de l’Organisation des Parents d’Elèves et Etudiants de Côte d’Ivoire (OPEECI) situé à Treichville, qui a été le cadre choisi ce jeudi 14 novembre 2024 par ces différentes associations des parents d’élèves et étudiants pour attirer l’attention du gouvernement et des différents acteurs et partenaires de l’Education-formation sur les problèmes qui constituent des entraves au bon épanouissement de l’école ivoirienne

« Soyons des citoyens responsables pour une école de qualité », slogan choisi par la ministre ivoirienne de l’Education nationale et de l’alphabétisation encore cette année scolaire 2024-2025 pour inviter l’ensemble des acteurs et des citoyens à s’investir pour une école de qualité. S’il faut saluer l’action du gouvernement pour la formation des enfants ivoiriens, force est de reconnaître toutefois que beaucoup de problèmes subsistent et sont de nature à inhiber les efforts consentis.

Bien évidemment, c’est la récurrence de ces problèmes à chaque rentrée qui a suscité cette sortie de ce collectif de parents d’élèves et étudiants  pour interpeller les uns et les autres. Ces trois associations de parents d’élèves et étudiants ont, entre autres, déploré le reversement tardif des fonds constitués par les inscriptions en ligne et les fonds COGES qui pour elles, constituent une préoccupation majeure pour les acteurs bénéficiaires du système (directions centrales, DRENA, IEPP, COGES). A cela, il faut ajouter le sempiternel problème des établissements privés qui peinent à recevoir à temps opportun les subventions liées aux affectés de l’Etat.

Aussi, ce Collectif  note, par ailleurs, qu’au niveau supérieur, la situation n’est guère reluisante. En dehors des problèmes traditionnels d’insuffisance de résidences universitaires et d’infrastructures limitées qui sont à la base de nombreux maux, ledit collectif stigmatise, en outre, la mauvaise pratique de l’orientation des nouveaux bacheliers qui cause malheureusement beaucoup de torts aux établissements ayant un rendement normal avec des infrastructures adéquates pour une formation de qualité. Il n’a pas manqué de toucher du doigt la prolifération d’écoles à faible rendement qui malheureusement jette un discrédit sur la qualité de la formation.

Conséquences, selon ce collectif de parents d’élèves et étudiants, chaque année, l’on assiste à un faible taux de réussite dans les différents examens à grands tirages. « Les résultats scolaires toujours en baisse », crient les responsables de ces 3 associations. En termes d’illustration, si le primaire selon les parents fait exception avec un taux de réussite en nette progression (84%, contre 83%), cela n’est pas le cas pour les trois autres examens à grands tirages. En l’occurrence, le BEPC (40,18% contre 31,47%), le BAC (34,17% contre 32,09%) et le BTS (38,39% contre 40,17%) où les rendements évoluent en dents de scie.

Au nombre de recommandations, l’OPEECI, l’UNAPEECI et l’AAPEECI plaident auprès de madame le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné afin qu’elle pèse de tout son poids, pour que les différents fonds cités, soient mis à la disposition des bénéficiaires en vue de permettre aux différents acteurs et élèves de travailler dans de bonnes conditions. Ainsi, ce collectif des parents d’élèves et étudiants préconise un dispositif de contrôle de sorte que l’argent recueilli soit utilisé à bon escient. Par ailleurs, les présidents de ces associations recommandent la poursuite sans relâche d’un dialogue inclusif et permanent avec les enseignants afin de trouver une solution au problème des primes pour une année paisible et fructueuse. Au niveau des établissements privés, ce collectif  demande que les subventions soient réglées à temps. Ils prônent pour des sanctions (en coupant la subvention) aux fondateurs véreux dont les résultats sont de nature à jeter l’opprobre sur le système scolaire ivoirien. En outre, ils plaident auprès des autorités afin de reconsidérer la suspension des salaires des leaders syndicaux afin d’éviter la théorie du lézard qui fait des buttes et les détruit par la queue.

S’agissant du supérieur, le collectif invite le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique à adopter des mesures idoines pour le maintien de l’ordre et la quiétude sur tous les campus. Également, pour un BTS de qualité, ils trouvent urgent de poursuivre la réforme du BTS tout en relevant le niveau du recrutement des professeurs dans les établissements privés d’enseignement supérieur. Tout comme au secondaire, les parents invitent le premier responsable de l’Enseignement supérieur à créer l’émulation par le classement des établissements à l’issue des résultats du BTS. Et, à arrêter des affectations dans des établissements où les résultats ne sont pas à la dimension des objectifs fixés.

A l’issue des échanges qui s’en sont suivis entre les journalistes et le collectif, cela, a permis de donner plus de clarté aux débats. ‘’Capitaine’’ Edouard Aka de l’UNAPEECI (Union nationale des parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire) a souligné que pour lui, le monde de l’éducation repose sur trois facteurs déterminants. Entre autres, les parents d’élèves qui donnent la matière première que sont les enfants-élèves et enfin les enseignants. « Bizarrement, lors des concertations, les premiers en amont ne sont jamais associés. Du moins, leur présence fait office de décoration », soutient-il.

Même son de cloche pour M. Gnohan Joseph, qui a souligné, pour sa part, qu’il y a un manque de communication avec les organisations des parents, alors que quand les problèmes surviennent dans les établissements, ils sont les premiers à être interpellés. De son côté, le président de l’Organisation des parents d’élèves et étudiants (OPEECI), Claude Aka Kadio, préconise que les fonds émanant des inscriptions en ligne soient réellement affectés aux bénéficiaires pour une école motivée et apaisée

Il faut noter que cette conférence a enregistré la présence du président de l’Organisation des Parents d’élèves et Etudiants de Côte d’Ivoire (OPEECI), Claude Aka Kadio hôte du jour, de celle de l’Union nationale des parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (UNAPEECI) du Capitaine Edouard Aka, sans oublier l’Association Autonome des Parents d’Elèves et Etudiants de Côte d’Ivoire (AAPEECI).

Félix Yao

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