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Education-formation : les institutrices du REDICI expriment leur colère contre des propos stigmatisants et le féminicide

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Le Réseau des dynamiques institutrices de Côte d’Ivoire (REDICI) a exprimé sa colère et son indignation dans une déclaration lue ce vendredi 26 septembre 2025 par  la présidente dudit mouvement suite à deux faits. Ci-dessous la déclaration.

Le Réseau des Dynamiques Institutrices de Côte d’Ivoire (REDICI) tient à exprimer, en ce début d’année scolaire, son indignation et son profond mécontentement face à deux situations qui interpellent l’opinion nationale.

1 – Des propos stigmatisants d’une autorité administrative

Lors de la réunion de rentrée scolaire, le préfet de Bangolo a tenu des propos qui, en mettant l’accent sur les institutrices, contribuent à une stigmatisation injuste des femmes enseignantes et de leurs conjoints. La réforme sur le congé de maternité et de paternité, en vigueur depuis mars 2025, concerne l’ensemble des fonctionnaires. Elle ne saurait être présentée comme un handicap propre au corps enseignant, mais doit être reconnue comme un droit fondamental contribuant à l’équilibre de notre société.

Le REDICI appelle à plus d’objectivité et de responsabilité dans le traitement de ces questions, afin d’éviter que la maternité et la paternité des enseignants ne soient instrumentalisées ou dévalorisées.

2 – Un féminicide de trop

À Lahou, notre collègue YESSOH RITA, institutrice à l’école BAD 1,

COMMUNIQUÉ D’INDIGNATION – REDICI

Stop au féminicide. Justice pour Yessoh Rita.

Le Réseau des Dynamiques Institutrices de Côte d’Ivoire (REDICI), à travers sa Cellule de lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG), exprime sa colère profonde et son indignation absolue suite à l’assassinat brutal de notre collègue Yessoh Rita, institutrice à Grand-Lahou, tuée à son domicile le 25 septembre 2025. Rita n’était pas qu’une enseignante. Elle était une femme debout, une militante de terrain, une voix forte pour les enfants et les femmes. Son meurtre est un acte de violence extrême, un féminicide, et un crime contre l’éducation.

– Le REDICI exige que justice soit rendue sans délai.

– Le REDICI appelle à une mobilisation nationale contre les féminicides, en particulier ceux qui frappent les femmes éducatrices.

– Le REDICI interpelle les autorités, les communautés et les institutions : protéger les institutrices, c’est protéger l’école, c’est protéger l’avenir. Les institutrices sont en première ligne. Elles éduquent, elles protègent, elles alertent. Elles ne doivent plus être réduites au silence par la peur, la violence ou l’impunité.

Nous disons STOP. Stop aux violences. Stop aux assassinats. Stop à l’indifférence. Rita, ton nom devient symbole. Ton combat devient le nôtre. Et ta mémoire nourrira chaque action que nous mènerons pour que plus jamais une institutrice ne tombe sous les coups de la barbarie.

Pour le REDICI à travers, sa Cellule de lutte contre les VBG, annonce de ce fait qu’il engagera dans les prochains jours des actions fortes et de grande portée afin de faire barrage à ce mal et mettre un terme aux violences qui déciment la population enseignante

Fait à Abidjan, le Vendredi 26 Septembre 2026

Pour le Bureau Exécutif National du REDICI

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