Enseignement supérieur : des organisations estudiantines disent non au cadre de concertation, le CPD
Les raisons évoquées
MESRS/DÉCLARATION COMMUNE DES ORGANISATIONS ESTUDIANTINES ET SCOLAIRES (UNESCI, UMES-CI, FETEP-CI et L’OEBCI) PORTANT RETRAIT DU CADRE DE DIALOGUE PERMANENT (CDP) ET LA CRÉATION DE LA LIGUE DES ORGANISATIONS ESTUDIANTINES ET SCOLAIRES POUR LE CHANGEMENT (LA LIGUE).
Nous, l’Union Nationale Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (UNESCI), l’Organisation des Etudiants Boursiers de Côte d’Ivoire (OEBCI), la Fédération des Elèves et Etudiants et l’Enseignement Technique et Professionnel de Côte d’Ivoire (FETEP-CI) et l’Union des Mouvements Estudiantins et Scolaires de Côte d’Ivoire (UMES-CI), venons par la présente porter à la connaissance de la communauté universitaire en général, des étudiants en particulier que nous organisations susmentionnées quittons à compter de ce jour le Cadre de Dialogue Permanent (CDP) pour former avec le Réseau des Estudiantin du Privé de l’Enseignement Technique et Professionnel (RESPET), une coalition dénommée: Ligue des Organisations Estudiantines et scolaires pour le Changement.
En effet, le CDP dans sa mise en place avait pour objectif d’éviter au monde estudiantin des crises intempestives liées aux revendications des défenseurs des intérêts moraux et matériels des étudiants. Autrement dit, il s’agissait de poser en amont au sein de ce cadre de dialogue les points de revendications afin que des solutions soient trouvées à travers des efforts conjugués de toutes les parties (étudiants -MESRS).
Cependant, depuis le 22 Mars 2023, date de la création du Cadre de Dialogue Permanent (CDP) par la volonté du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Prof ADAMA DIAWARA, nous avons fait le constat de ce que le CDP s’apparente à une caisse de résonance. Il n’y a pas de débat de fond au cours des séances du CDP. Les problèmes de fond de notre système sont déplacés ou esquivés.
Aussi, le mode de fonctionnement et la périodicité des rencontres tels que présentés à la création ne sont d’ailleurs pas respectés…
Notre retrait du CDP se justifie par le fait qu’après plusieurs interpellations du MESRS sur le fonctionnement du CDP et sur des problématiques de fond, les choses sont restées en l’état.
Nous faisons entre autres allusion aux questions fondamentales relatives à :
1- La nouvelle loi ou la loi Adama DIAWARA;
2- L’orientation des nouveaux bacheliers dans les établissements d’enseignement supérieur ;
3- De la revalorisation de la bourse des étudiants ;
4- La non-édition et de la distribution des cartes d’étudiants multi-Services sur plusieurs années ;
5- Au montant de la préinscription des nouveaux bacheliers ;
6- Aux inscriptions pédagogiques dans les universités publiques ;
7- Aux conditions pour mettre fin à la phase transitoire à l’application effective du système LMD…
Nous ne saurions davantage nous taire au prétexte que nous sommes dans un cadre de dialogue pendant que les étudiants de Côte d’Ivoire sont victimes continuellement d’injustice et d’extorsion de fonds.
De tout ce qui précède, nous avons décidé de sortir de ce cadre que nous qualifions d’improductif pour nous constituer en un groupement dénommé, la Ligue des Organisations Estudiantines et Scolaires pour le Changement, afin d’adopter une autre approche pour la résolution efficace et efficiente des problèmes de fond de notre système de l’enseignement supérieur et de recherche scientifique.
Dans les jours à venir, nous allons nous adresser à toute la communauté universitaire en particulier et en général à la communauté nationale, à l’effet de présenter notre plateforme de revendication et le chronogramme de nos actions.
Fait à Abidjan, le 10 juillet 2024.
POUR L’UNESCI
LE SGN
KOUAME N’GUESSAN JEAN VINCENT
POUR L’UMES-CI
LE SGN
ERZAN KANGAH MARCEL
POUR LA FETEP-CI
LE SGN
GOKUI BONY DESIRE
POUR L’OEBCI
LE PRÉSIDENT
KOUAME KOFFI KAN ROGER