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Destruction de Cha-Hélène: pourquoi il faut féliciter la Fesci

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La Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a produit un communiqué, le mercredi 21 février 2024, relativement à l’affaire de la destruction de l’école semi-privé Cha Hélène située à Yopougon-Gesco. Une note qui condamne l’opération de déguerpissement qui a été menée depuis le lundi 19 février 2024 par le District autonome d’Abidjan ayant à sa tête depuis quelque temps le ministre-gouverneur, Ibrahim Cissé Bacongo.

Dans le communiqué signé de son secrétaire général national, Kambou Sié dit Nl Gboo, la FESCI a non seulement condamné l’action de destruction de  l’établissement scolaire Cha Hélène, mais elle s’est également lancé à la fois dans la quête de solutions aux problèmes qui en découlent.

Vu l’ampleur de la situation avec 1880 élèves impactés par cette action de déguerpissement, la FESCI a convoqué une réunion d’urgence qui s’est tenue à son siège, au Campus de Cocody, le jeudi 22 février 2024, pour élaborer ses propositions de solutions.

Une vue de l’Ecole Cha-Hélène après le bulldozer du District autonome d’Abidjan.

Cette note stipule que le secrétaire général national (SGN), Kambou Sié, et ses camarades ne permettront pas que l’année scolaire de ces élèves soit perturbée, surtout à quatre (4) mois des examens à grand tirage. Ils se sont demandé où seront réaffectés ces élèves victimes de cette politique de démolition en pleine année scolaire ?

La FESCI en action sur le terrain

La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire n’a pas voulu lâcher du lest face à la démolition de l’établissement Cha Hélène en pleine année scolaire et à moins de 4 mois des examens à grand tirage (CEPE et concours d’entrée en sixième, BEPC et concours d’entrée en seconde et le BAC) au niveau du Ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA).

En effet, le mardi 27 février a été une journée de contestation et de solidarité aux élèves de cette école du quartier Gesco de Yopougon. La FESCI a paralysé les cours ce mardi 27 février au niveau d’Abidjan, de l’Université d’Abidjan, à l’INSAAC en passant par le Lycée classique d’Abidjan, jusqu’au Groupe scolaire Drissa Ballo de Koumassi sans oublier les autres communes (Marcory, Abobo, Treichville, Plateau, Attécoubé, Adjamé…), les consignes ont été respectées.

Les élèves et étudiants ont été délogés par ce mouvement syndical dont le nouveau premier SGN est Kambou Sié, afin de leur demander se montrer solidaires contre cette action de destruction du ministre gouverneur Cissé Ibrahim Bacongo allant contre la promotion d’une école de qualité et de l’école comme droit inaliénable des élèves ou des enfants qui y fréquentent. Cette action de la Fesci a porté ses fruits.

Car, elle a suscité la réaction du gouvernement, du District autonome d’Abidjan et de la Police nationale par le biais d’une rencontre qui a eu lieu le même mardi 27 février 2024 à la Préfecture de Police d’Abidjan sise à Abobo. A l’issue de ce conclave auquel a pris part un représentant de la FESCI, il a été mis en place un comité de suivi des décisions prises pour régler les problèmes des élèves de Cha Hélène.

Il faut que ça s’arrête !

Nelson Mandela, l’ex-président sud-africain, n’a-t-il pas dit que « L’Education est l’arme la plus puissante que vous pouvez utiliser pour changer le monde » ? Pourquoi en Côte d’Ivoire, l’on veut occulter cette réalité qui a pourtant permis aux pays asiatiques de connaître une ascension fulgurante au niveau de leur développement social, industriel, économique etc. ?

En Côte d’Ivoire, on ne manque pas de démolir des écoles sans penser aux élèves qui y fréquentent quand des opérations de déguerpissements pour des raisons valables ou pas se présentent. Laissant ses élèves en pâture ou à leur propre sort. Ne dit-on pas que les enfants sont l’avenir d’une nation ? Qui continueront-ils de promouvoir l’émergence de la Côte d’Ivoire, si chère au président Alassane Ouattara si l’on fait des destructions tous azimuts des écoles ?

Il faut que les gouvernants qui ont décidé, depuis 2023, de mettre la jeunesse en priorité de leurs actions, sachent que les membres de cette  jeunesse ne peuvent être utiles à leur pays qu’en ayant droit à l’éducation, une bonne éducation. Le ministre-gouverneur Ibrahim Bacongo est devenu professeur de Droit, ministre et aujourd’hui gouverneur du District autonome d’Abidjan parce qu’il a bénéficié du droit d’aller à l’école depuis le CP1, le secondaire jusqu’au supérieur. Alors, il faut que ça s’arrête !

Benoît Kadjo

Info : africanewsquick.net

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