Departement de Buyo: l’UNESCO renforce les capacités des jeunes hommes et femmes formés initialement aux techniques agroforestières
Le Centre de Recherche en Ecologie (CRE) dont la mission première est la gestion durable des ressources naturelles, a conduit en 2021 un projet intitulé « Promotion de l’Agroforesterie autour du Parc national de Taï, par l’introduction de plantes utiles menacées dans les agroécosystèmes : cas des arbres fruitiers sauvages de Irvingia gabonensis (Sackoh), Ricinodendron heudelotii (Akpi) et de Beilschmiedia mannii (Bitiè) ». Ce projet, financé par l’UNESCO a permis la production de plus de 6 000 plants. Les plants produits ont été associés aux cultures pérennes par les méthodes agroforestières.
Au cours du déroulement de ce projet, il a été noté la présence de nombres d’initiatives en faveur de la promotion de l’agroforesterie dans l’espace du Parc national Taï (PNT). Il s’agit entre autres de projets soutenus par la GIZ (Coopération allemande) et du Programme d’Investissement Forestier (PIF). Face à la pluralité de ces initiatives, un autre projet a été élaboré en 2022 et financé par l’UNESCO.
Ce projet intitulé Etat des lieux et degré de croissance des arbres fruitiers sauvages introduits dans les agrosystèmes autour du Parc national de Taï : Cas du Département de Buyo, avait pour objectif non seulement de capitaliser toutes les initiatives avec leur objectif de production de plants, mais et surtout de suivre l’évolution dans les agroécosystèmes des plants issus de toutes les initiatives, de sensibiliser les populations sur les avantages, les risques et les méthodes de gestion des systèmes agroforestiers ainsi que sur la valorisation des fruits issus des arbres fruitiers
La mise en œuvre de ce projet a consisté à recenser les initiatives agroforestières autour du PNT en collaboration avec l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR) et la GIZ (Coopération allemande).
La phase de terrain qui s’est déroulée du 07 au 14 décembre 2023 a porté sur :
- l’identification des parcelles et leurs propriétaires par initiative agroforestière ;
- la formation et la sensibilisation des 35 jeunes (hommes et femmes) et des personnes ayant reçu des plants d’arbres fruitiers à introduire dans leurs plantations lors du précèdent projet de 2021;
- la collecte des données sur les parcelles identifiées : taille et diamètre des arbres, superficie des parcelles, identification des espèces d’arbres introduits, nombre de plants initialement introduits par parcelle, dénombrement et prise de coordonnées GPS des arbres.
Les résultats de ce projet sont très encourageants aux dires du Coordonnateur Dr SORO Kafana, Chercheur au CRE et du représentant de la Commission nationale ivoirienne pour l’UNESCO, Monsieur COULIBALY Zana Alexis.
En effet, l’équipe du projet a constaté dans les villages visités, l’engouement des agriculteurs à travers les arbres fruitiers introduits dans leurs plantations. Certains arbres fruitiers introduits en 2014 et 2015 ont déjà commencé à produire des fruits ce qui a donné du poids à la sensibilisation pour la préservation et la gestion de ces arbres.
C’est l’occasion de remercier l’OIPR qui gère les aires protégées de la Côte d’Ivoire dont le Parc national de Taï, sa Direction de Zone Sud-Ouest (DZSO) qui a une longue expérience, depuis 2014, dans la domestication des arbres fruitiers sauvages au profit des populations riveraines du PNT et la GIZ, qui y a trouvé un intérêt et a apporté un appui à la DZSO pour la poursuite des activités de production de plants d’arbres fruitiers sauvage.
Il est important de noter et de saluer les initiatives de certaines personnes qui ont remarqué très tôt la rareté de certains arbres fruitiers sauvages et qui ont commencé à les préserver ou à les planter dans les exploitations agricoles. Notre reconnaissance va à l’endroit du Préfet du Département de Buyo, M. KOUAME Bouaki, pour sa disponibilité et son implication dans la mise en œuvre de ce projet.
Info : Sercom