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Claude Kadio Aka (Président de l’OPEECI) : « Le problème des psychologues dans les écoles nous préoccupent depuis 2014 »

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Le président de l’Organisation des parents d’élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (OPEECI), Claude Kadio Aka, à travers cette interview s’attaque aux sujets d’actualité du secteur Education-formation en Côte d’Ivoire. Des questions de la violence en milieu estudiantin en passant par le logement, aux problèmes des primes 2022 de correction des examens à grand tirage au niveau de l’Education nationale et de l’alphabétisation aux subventions des fondateurs du privé de l’Enseignement supérieur etc., il ne manque pas de donner son avis pour une école de qualité. 

Président, comment se porte l’OPEECI?

L’OPEECI se porte très bien .Merci.

Après avoir pourvu pratiquement tous les postes de votre bureau, quelle est la prochaine étape de votre combat?

Effectivement l’OPEECI s’est dotée d’un nouveau bureau pour une redynamisation en vue d’aborder  toutes les thématiques nécessaires pour la bonne marche de notre système  éducatif. Plusieurs problèmes seront abordés et nous engagerons des actions pour apporter les différentes solutions. Nous allons  plancher sur les Etats Généraux  de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation pour que les conclusions soient imprimées et distribuées aux participants comme cela a été fait du plan stratégique Education-formation et plaider pour sa mise en œuvre.

Nous allons jeter un regard sur les relations conflictuelles entre les responsables des congés, les proviseurs et les chefs d’établissement. Nous allons planifier nos activités  propres selon des plans d’action. Comme on le voit, les chantiers sont divers et méritent tous d’être touchés.

Vous êtes l’une des organisations des parents d’élèves qui communiqué beaucoup. Mais vous n’avez pas trop été entendu sur le phénomène des violences dans les universités qui a secoué à un moment donné les universités publiques ivoiriennes. Pourquoi ce silence?

Pour le phénomène  des violences, je pense que depuis l’avènement de l’actuel secrétaire général de la FESCI, les campus connaissent une certaine accalmie. Cependant, il y a eu quelques perturbations à Bouake entre les étudiants et les forces de l’ordre. Des bagarres se sont produites entre la FESCI et une organisation musulmane, avec des blessés graves. J’ai communiqué avec le président de l’université Nangui Abrogoua, Prof Tano Yao qui m’a rassuré que la situation a été maîtrisée.

Le secrétaire général de la FESCI a également confirmé les faits pour me dire que les hostilités avaient pris fin. J’ai donc décidé de ne plus en parler. Nous avons connu une pendaison et un noyé  à l’université  Félix Houphouët-Boigny et un suicide à Sikensi où  un élève de troisième s’est tranché  la gorge. Une délégation de l’OPEECI s’y est rendue pour assister les administrateurs et les parents aussi bien que le personnel de l’école.

L’épineux problème  des docteurs non recrutés a intéressé l’OPEECI qui s’est impliquée résolument pour sa résolution. Quelques avancées notables ont été signalées par 6 (six) collectifs sur 1 (un). Les recherches de solutions se poursuivent. L’OPEECI suit attentivement ce dossier brûlant.

Il y a même une organisation, l’OEBCI (Organisation des étudiants boursiers de Côte d’Ivoire) dont le président a affirmé être menacé  par deux organisations estudiantines que sont la FESCI et le CEECI. Alors président n’y a-t-il pas une intervention en vue pour ramener la paix entre ces organisations?

Les conflits entre les organisations estudiantines sont toujours vivaces et il faut veiller aux grains et intervenir promptement pour éviter la dégradation ou l’exacerbation. Nous devons être donc vigilants à tout moment.

Président, depuis quelques jours vous êtes préoccupé par la question des logements des étudiants. Quelles sont les bonnes nouvelles à propos de cette situation?

Oui. Effectivement, depuis le 3 avril 2023 nous siégeons pour la Commission  des logements dans les Universités publiques. Les étudiants qui méritent d’être logés le seront. Les réadmissions ont été clôturées. Nous sommes sur les admissions depuis ce jeudi 27 avril 2023. Plusieurs conditions doivent être remplies pour être admis et réadmis en cité  universitaire.

Les étudiants demandeurs le savent. La Commission applique tout simplement ces conditions au cours de ces assises. La bonne nouvelle  c’est que le ministre a décidé  de faire loger tous les étudiants squatters qui dormaient irrégulièrement dans les amphis et dans les autres endroits non autorisés. Ceux qui remplissent les conditions ont été logés. En tout cas un bon lot aura accès  à des chambres.

Qu’en est-il de votre projet de doter les établissements de Psychologues dont le besoin est réel dans ces établissements et surtout sur les campus?

Le problème des psychologues dans les écoles nous préoccupent depuis 2014. C’est toujours d’actualité. Nous avons même un plan B que nous sommes en train d’envisager. Je préfère ne pas en dire plus.

A quand le prochain colloque des parents d’élèves après la première édition?

Nous n’organiserons pas de colloque. En lieu et place une grande activité  de mobilisation des parents se tiendra. Cela est en gestation. Nous communiquerons  là-dessus le moment opportun.

Avez-vous un message particulier à lancer?

Nous sommes dans une phase cruciale de notre année scolaire et académique. Bientôt les examens à grand tirage vont se dérouler sur l’étendue du territoire national. J’invite madame le ministre Mariatou Koné à prendre toutes les dispositions utiles et nécessaires pour que l’année s’achève dans de bonnes conditions. Qu’elle mette tout en œuvre pour que les examens de fin d’année, se tiennent dans la quiétude.

Aussi, je remercie et félicite le ministre Adama Diawara qui après avoir rencontré les fondateurs et qui avait promis leur donner leur subvention d’ici la fin du mois d’avril. Cela a été réglé selon l’information que j’ai reçue. Et donc il a, effectivement, tenu parole. A cet effet, l’OPEECI et son président le félicitent et remercie pour cela. Toute action qui pourra permettre aux fondateurs du privé de passer à la caisse pour le bonheur de l’Enseignement supérieur privé.

Je demande également aux parents d’élèves de s’occuper de leurs enfants pour qu’ils mettent un point d’honneur sur le travail pour éviter dêtre trempés dans la fraude et les tricheries. Je souhaite beaucoup de courage à tous les acteurs qui vont être mis à rude épreuve du fait des examens. Que Dieu bénisse le secteur de l’Education-formation en Côte d’Ivoire.

Réalisée par Benoît Kadjo

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