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Côte d’Ivoire : des organisations estudiantines annoncent un meeting pacifique devant leur ministère de tutelle

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L’Union nationale estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (UNESCI) et le Réseau estudiantin du privé et de l’enseignement technique professionnel (RESPET), deux (2) organisations d’étudiants ont co-animé une conférence de presse le mercredi 11 septembre 2024 à Yopougon.

A cette occasion, Jean Vincent Kouamé, secrétaire général national (SGN) de l’UNESCI et Stéphane Séka Séka, secrétaire général national (SGN) du RESPET, ont, d’un commun accord, annoncé la tenue d’un meeting pacifique à l’esplanade de la tour B abritant le Ministère de l’Enseignement  supérieur et de la recherche scientifique. Ce meeting est prévu pour le mercredi 18 septembre 2024.

« Etant donné que depuis maintenant de nombreuses années, les mêmes problèmes existent et que le Ministère peine à trouver des solutions ou du moins n’en a pas, nous allons nous organiser pour manifester », a déclaré Jean Vincent Kouamé. L’objectif de cette décision pour le secrétaire général national de l’UNESCI est de porter au grand jour les problèmes du système de l’Enseignement supérieur et en informer les autorités compétentes que sont le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, le premier ministre, Robert Beugré Mambé et tous les autres membres du gouvernement.

Il a dit vouloir prendre à témoin la population ivoirienne y compris les parents des étudiants. Avant tout chose  le doctorant au département de philosophie et en licence de communication à l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan Cocody et ses camarades entendent agir dans la légalité. « En plus du président de la République et de l’ensemble des membres du gouvernement, nous allons adresser un courrier au préfet d’Abidjan, au Ministère de l’Intérieur, au Ministère de la défense …», a-t-il détaillé.

Aussi, Jean Vincent Kouamé a fait le point des différentes revendications portées par leur plateforme. Il a indiqué que le problème criard reste celui de  l’exclusion du BTS du système Licence masters doctorat (LMD). Cette nouvelle disposition priverait les étudiants titulaires du BTS de beaucoup de privilèges lié au système LMD.

A titre d’exemple, le SGN de l’UNESCI a dit que cette disposition fait que le titulaire du BTS ne peut pas prétendre à aucun concours de la Fonction publique. « Nous avons attiré l’attention du ministre au cours d’un cadre permanent de dialogue. Mais le ministre nous a répondu que désormais le BTS équivalait à un Bac +1 et que les curricula concernant ce diplôme du BTS n’étaient pas non plus aux normes LMD », a-t-il lancé, en qualifiant cette décision de la tutelle « inégale et d’injuste. » Parce que bien souvent le choix des grandes écoles privées ne provient pas des bacheliers.

Cette coalition a également souligné le cas de la revalorisation des bourses. «  Pendant que les montants des bourses restent inchangés, dans les universités publiques, les droits des inscriptions sont passés du simple au quintuple. Par exemple, de 6 200 FCFA, nous passons de 30.000 FCFA pour les licences, 60.000 FCFA pour les masters et de 9200 FCFA à 90.000 FCFA pour le  doctorat », a décrié le SGN de l’UNESCI.

Ils ont relevé d’autres revendications telles que les problèmes de l’édition et de la distribution des cartes d’étudiants multiservices. « Nous réclamons que la lumière soit faite sur cette affaire de détournement de l’argent destiné à la confection de ces cartes prenant en compte trois (03) années, de 2020 à 2023 », a révélé le leader de l’UNESCI.

Stéphane Séka Séka du RESPET a, quant à lui, rappelé que c’est depuis le 09 juillet 2024 que les revendications se trouvent sur la table du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Prof Adama Diawara. Et pour le SGN du RESPET, le ministre de tutelle, plutôt que de trouver des solutions, tourne autour pot en envoyant des émissaires. « Mais il faut qu’à un moment donné, on arrête et que l’administration évolue », a-t-il déclaré.

                                                                                                Hélène Aka

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