Depuis le mardi 6 avril 2021, la Côte d’Ivoire a un nouveau gouvernement baptisé le gouvernement Achi 1. Au niveau du secteur éducation-formation, deux nouveaux ministres ont été nommés. Il s’agit d’une part, de la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné. Et d’autre part, du professeur Koffi N’guessan qui occupe désormais, le Ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage.
En ce qui concerne la ministre Mariatou Koné, qui est la nouvelle ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, qui hérite d’un portefeuille ministériel très délicat laissé par son prédécesseur, Kandia Kamissoko Camara.
Agée de plus d’une cinquantaine d’année, professeur Mariatou Koné est la première d’une famille de 8 enfants. Après un parcours sans faute depuis le primaire à Daoukro (EPC) de 1971 à 1977 jusqu’au secondaire et au supérieur, elle va embrasser la carrière de professeure d’Anthropologie à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody. Après obtention d’un doctorat en Anthropologie obtenu à l’École des Hautes Études en Sciences sociales de Marseille (EHESS), en France.
Elle est enseignante-chercheuse depuis 1995 à l’Institut d’Ethnosociologie de l’Université de Cocody. Pour lequel elle en devient la première femme Directrice en 2009. En mai 2012, elle est nommée directrice coordonnatrice du Programme national de cohésion sociale (PNCS). En avril 2015, elle en devient la directrice générale. Mariatou Koné est également la secrétaire générale adjointe du Groupement interdisciplinaire des Sciences sociales en Côte d`Ivoire (GIDIS-CI) depuis 1995.
Elle est experte et consultante internationale dans plusieurs domaines. Ses champs de recherche couvrent les problématiques foncières en Afrique, le développement rural, le genre, la santé, éducation, cohésion sociale et, depuis le milieu des années 2000, la question de la vulnérabilité des femmes ivoiriennes. C’est à ce titre qu’elle fut chargée de coordonner le programme national de cohésion sociale à partir de 2012.
Elle est coordinatrice du Laboratoire d’Etudes Environnementales et Foncières de Côte d’Ivoire (LEEFCI) et membre de plusieurs réseaux scientifiques internationaux dont Landnet West-Africa, la Chaire UNESCO Alimentation Du Monde (ADM), le « Réseau de formation et de recherche en socio-anthropologie de la santé en Afrique de l’Ouest » (REFASA), l’Association euro-africaine pour l’Anthropologie du changement social et du Développement (APAD), le Réseau International des Acteurs Emergents (RIAE), l’association des femmes chercheures de Côte d’Ivoire.
Depuis 2013, elle est médiatrice pour la Paix de la CEDEAO et du WANEP. C’est au vu de ces qualités qu’elle a été coptée dans l’équipe gouvernementale ivoirienne de 2016-2017 en tant que ministre de la Solidarité, de la Cohésion Sociale et de l’indemnisation des victimes. Cette confiance gouvernementale lui a été renouvelée de 2017-2018 avec un nouveau portefeuille : ministre de la Femme, de la Protection de l’Enfant et de la Solidarité.
Aussi, avant le dernier remaniement ministériel le 6 avril 2021, elle était depuis 2018, la ministre de la Solidarité, de la Cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté. C’est de bonne guerre qu’elle prenne les rênes du Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation depuis le 6 avril 2021, elle qui a toujours eu un faible pour le social et la vulnérabilité humaine. Il faut noter qu’elle est également députée et maire de Boundiali.
Benoît Kadjo