Le Ministère de l’Education nationale, version Mariatou Koné, a décidé de passer à la vitesse supérieure. A cet effet, il aurait décidé d’appliquer l’arrêté n°0111 menet/cab du 24 décembre 2014. Cet arrêté est relatif au code de conduite des personnels des structures publiques et privées placées sous la tutelle du Ministère de l’Education Nationale et de l’Apprentissage (MENA).
Il s’agit à travers cette décision de mettre en application, en suivant à la lettre les sanctions de 1er et de 2nd degré auxquelles s’exposent le personnels des structures éducatives du privé et du public. En se référant au chapitre 3 de l’article 5, il est interdit et passible de sanctions disciplinaires : toute tenue indécente, à caractère politique, religieux ou relative à une publicité́ non autorisée en milieu scolaire, ainsi que les chaussures non fermées, les tatouages, les piercings et les dreads; tout prosélytisme à caractère politique ou religieux, de même que l’expression d’une opinion personnelle syndicale, religieuse ou politique face aux élèves ; l’absence au poste sans autorisation du supérieur hiérarchique.
Dans la même veine, ce dispositif parle de l’exclusion d’un élève des cours est non conforme aux dispositions prévues dans le règlement intérieur de l’établissement, toute tâche confiée à un élève en dehors d’un objectif pédagogique claire défini par le Ministère, à fortiori inadaptée à l’âge de l’élève; toute forme de discrimination notamment celle basée sur l’ethnie, la religion, la race, la situation sociale, le genre et/ou le handicap de l’élève.
De plus, toute forme de propos à caractère insultant, humiliant, discriminatoire ou raciste à l’endroit de l’élève est proscrit ; toute forme de menace sur l’élève ; toute forme de punition physique, psychologique et humiliante à l’endroit de l’élève et l’introduction, la vente et/ou la consommation d’alcool et de tabac à l’intérieur et aux abords des établissements scolaires et dans les administrations relevant du Ministère.
Il faut, par ailleurs, précisé qu’il est interdit et passible de sanctions disciplinaires et/ou de poursuites judiciaires : les relations sexuelles entre tout agent et les élèves; toute forme de harcèlements sexuels sur les élèves; les attouchements sexuels sur les élèves; la divulgation de toute information confidentielle concernant la situation personnelle ou familiale d’un élève; l’acceptation ou la sollicitation d’un avantage financier, matériel ou de quelque nature que ce soit, en contrepartie de la notation, de la progression scolaire d’un élève ou d’un autre traitement particulier que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’établissement scolaire ; les coups et blessures volontaires sur les élèves ; la consommation du tabac, la vente et la consommation de stupéfiants ou de toute autre substance psychotrope à l’intérieur et aux abords des établissements scolaires et dans les administrations relevant du Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation.
Daniel Dinaoulê