Le président de la Plateforme nationale des Coges crie au danger
Pour le président de la plateforme des Coges de Côte d’Ivoire, Alphonse Koffi, le groupe scolaire EPP Sogefiha 7, situé au quartier Sogefiha après le camp Commando d’Abobo, juste au rondpoint du carrefour Avenue Caza et BC, court un grand danger avec ses élèves, ses enseignants et le personnel y travaillant. A cet effet, il a donné plusieurs raisons qui fondent ses inquiétudes.
Le groupe EPP Sogefiha 7 est une vieille école primaire de 6 classes très bien situé, en bordure de route, au rondpoint du carrefour Avenue Caza et de la voie menant au quartier BC après le camp Commando d’Abobo en provenance de la Gendarmerie d’Abobo. Cette bonne situation géographique est certainement l’un des critères de choix ayant suscité la convoitise d’un opérateur économique libanais, nommé Aly, pour la construction sur l’espace de ce groupe scolaire un supermarché. Pour le président de la plateforme nationale des Coges de Côte d’Ivoire, en lieu et place où était prévue la construction d’un supermarché, c’est plutôt une boulangerie qui cohabite avec le supermarché depuis plus de 3 ans. Comment cette boulangerie a pu être construite ?

Le deal entre l’ex-inspecteur KKB et l’opérateur économique libanais Aly
A en croire M. Koffi, il s’est rendu compte de l’occupation de cet espace de l’EPP Sogefiha 7 et de la construction d’une boulangerie, il y a seulement 6 mois. Il déplore, à cet effet, le caractère arbitraire de l’existence de cette boulangerie. Car selon lui, il s’agit d’un deal que le libanais aurait fait avec l’ex-inspecteur de la zone dénommé KKB qui a été affecté ailleurs. Ce deal devrait permettre en contrepartie, après la construction du supermarché, au groupe scolaire, de bénéficier de la construction d’un bâtiment devant servir de cantine scolaire aux élèves. Mais depuis lors, bien que le supermarché est fonctionnel, ainsi que la boulangerie qui ne devrait pas fait partie du deal entre l’ex-inspecteur et son complice libanais, tourne à 100 à l’heure, le bâtiment de la cantine scolaire reste toujours inachevé.
Le danger que court le groupe scolaire et ses occupants
Le président de la plateforme nationale des Coges de Côte d’Ivoire a affirmé élever la voix pour une question très préoccupante. Il dit avoir découvert sur le bâtiment abritant la boulangerie, une citerne de gaz servant au fonctionnement de la boulangerie. Selon M. Koffi, cela est un danger permanent qui guette les élèves et leurs enseignants. Car, en cas d’explosion de cette citerne de gaz, les premières victimes seront les élèves et leurs enseignants ainsi que le gardien de l’école. Parce que le bâtiment de la boulangerie et la cour de l’école ne sont pas séparés par aucune clôture. C’est plutôt le bâtiment de la boulangerie qui fait lui-même office de clôture. L’autre conséquence liée à l’existence de cette boulangerie à côté du groupe scolaire Sogefiha 7, quoique moins dangereux est que, selon le président de la plateforme nationale des Coges de Côte d’Ivoire, l’odeur du pain, lors de sa fabrication, est une source de distraction des élèves quand ils sont en classe. Cette odeur du pain, précise-t-il, contribue à déconcentrer, voire à déstabiliser les enfants pendant les cours.
Derrière la boulangerie appelée Baguette se trouvent les élèves et enseignants danger.
Y-a-t-il eu une autorisation des autorités communales pour la construction de cette boulangerie sur l’espace de groupe scolaire ?
Le président Koffi a confié avoir souhaité rencontrer l’opérateur économique libanais Aly pour en savoir sur le deal entre lui et son complice. Mais, déplore-t-il, ce dernier est resté jusque-là invisible et introuvable. Quant à la question de savoir s’il dispose d’une autorisation pour la construction de cette boulangerie sur le terrain et à côté de ce groupe scolaire, le président de la plateforme nationale des Coges de Côte d’Ivoire dit avoir entrepris des démarches pour la réponse à cette question. Dans l’entourage de M. Aly, il est question d’autorisation des autorités compétentes. « On parle de l’autorisation, mais on refuse de me montrer cette autorisation », a expliqué le président Alphonse Koffi. Pour qui les proches de M. Aly utilisent comme autre argument, l’accord signé avec l’ex-inspecteur KKB. Au niveau de la Mairie d’Abobo, la réponse est claire et sans ambages. « La Mairie a dit ne pas être au courant de cette autorisation », a confié le président de la plateforme nationale des Coges.
Le souhait du président de la plateforme nationale des Coges de Côte d’Ivoire

Le président Alphonse Koffi a demandé simplement la délocalisation de la boulangerie dont la proximité au groupe scolaire EPP Sogefiha 7 met en danger la vie des enfants, celle de leurs enseignants ainsi que celle du gardien Diguiba Ibrahim et sa famille habitant l’école depuis 2005. Pour le président Alphonse Koffi, l’opérateur économique Aly n’a pas respecté son engagement vis-à-vis du bureau sortant Coges de l’école à qui ce dernier aurait promis, dans ce deal avec l’ex-inspecteur, la construction de la cantine scolaire restée depuis 3 ans inachevée et non fonctionnelle. Alors que la boulangerie dont la construction n’était pas prévue tourne à temps plein. Aussi, l’une des raisons pour lesquelles le président Alphonse Koffi demande la délocalisation de la boulangerie, est que la situation du bâtiment empêche l’évacuation rapide de l’eau lorsqu’il pleut. La cour reste pendant une longue période inondée et c’est encore les parents et leurs enfants qui restent bloqués à l’inondation. Le président de la plateforme nationale des Coges de Côte d’Ivoire, qui n’entend pas lâcher prise, a affirmé avoir saisi le directeur du groupe scolaire EPP Sogefiha 7, le nouvel inspecteur de la zone et maintenant la directrice régionale de l’Education nationale et de l’alphabétisation (Drena) Abidjan 4. Il entend saisir la DAPS-Coges et le cabinet de la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation pour la délocalisation effective de cette boulangerie. Car, le danger restera permanent tant que les élèves de ce groupe scolaire de l’EPP Sogefiha 7 et leurs enseignants cohabiteront avec cette boulangerie.
Benoît Kadjo