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Le président de la Fiacu réélu

Kouakou Any Bertin (Réélu Président de la FIACU) : « Ce sera le mandat de productivité »

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La Fédération ivoirienne des associations et clubs pour l’Unesco (FIACU) a tenu, du 14 au 15 avril 2022 à Abidjan, son 9ème congrès ordinaire à l’issu duquel le président sortant, Kouakou Ani Bertin a été réélu face à sa challenger Mme Diakité Matenin. A cet effet, il a répondu aux premières préoccupations du journal L’Ecole et de son site d’information lecoleinfos.net.

 Quelles sont vos premières impressions après votre réélection?

Je me suis présenté à ces élections, à  ma propre succession et j’ai été brillamment élu avec 75 voix sur 118 votants. Mon adversaire a eu 43 voix. Je pense que j’ai été largement élu. Ma priorité, ce sera la formation des présidents de clubs. Le mandat qui vient de finir était vraiment un mandat de positionnement de la FIACU au plan national et international et un mandat de renforcement de l’unité retrouvée, parce qu’on sortait d’une crise.

Ce deuxième mandat que les clubs Unesco viennent de me donner, ce sera le mandat de productivité. Nous allons allez vers la diversification de nos activités. Nous allons aller vers les projets. C’est pourquoi, vous avez dû le constater, nous avons invité la Fédération française des clubs pour Unesco, la Fédération américaine des clubs pour l’Unesco. Ces deux grandes fédérations sont venues nous faire l’amitié de participer à ce congrès. Parce que justement, le président Any fait partie du Forum partage et coopération qui regroupe particulièrement une quarantaine de fédération de par le monde.

Et mes amis savent quel rôle je joue dans ce Forum partage et coopération. Et quand j’ai invité nos deux amis, le président Guy Djoken des Etats-Unis et le président Ardiouma Sirima de la France qui sont venus pour apporter le message de solidarité de ces deux fédérations sœurs. Donc nous allons, maintenant, mettre l’accent sur les projets pour faire en sorte que ce mandat soit un mandat de productivité, un mandat où nous allons former, renforcer les capacités de nos membres.

Au cours de ce congrès, il a été question de difficultés surtout financières rencontrées par les président de clubs. Alors concrètement quelles solutions pour régler cette situation ?

C’est justement cela. Avec les simples cotisations, des présidents de clubs, on ne peut rien réaliser. C’est pourquoi, nous allons nous orienter de plus en plus vers les projets qui vont nous apporter beaucoup d’argent. Puis nous allons les réinvestir auprès des présidents, dans la formation des organes et des membres de la FIACU.

Avec ce deuxième mandat, quelle politique comptez-vous mettre en place pour une collaboration plus efficace avec les gouvernants ?

Dans certains pays de la sous-région, les Fédérations des clubs Unesco ont des lignes budgétaires dans les Ministères qui sont les tuteurs des clubs Unesco. Et chez nous en Côte d’Ivoire, la tutelle est assurée par le Ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation. C’est vrai qu’on a la gratuité des locaux, comme subvention, mais ça ne suffit pas.

Nous sommes en négociation avec le Ministère pour qu’il nous donne un certain nombre d’équipement, des ordinateurs, des imprimantes et quelques lignes quand même pour soutenir les clubs de l’Unesco de Côte d’Ivoire. Parce que nous venons en appoint à ce que l’Etat de Côte d’Ivoire fait et particulièrement à ce que le Ministère de l’Education nationale fait. Tous ces jeunes, tous ces hommes qui sont laissés sur le chemin, au bord de la route que nous récupérons et nous formons, voyez ce que cela allait donner s’ils n’avaient pas existé les clubs et les cours du soir Unesco.

Donc nous participons à la paix dans ce pays. Nous prenons les gens qui ne savent pas lire et écrire, nous les alphabétisons, de sorte à réduire de façon drastique le taux d’analphabétisme en Côte d’Ivoire. La première dame est venue la dernière fois récompenser un ami qui a eu un prix. Elle a même donné une petite contribution mais jusqu’à présent, nous n’avons pas encore eu notre part.

Vous avez affronté une candidate. Après votre victoire, doit-on s’attendre à une main tendue de votre part pour une FIACU plus unie pour le bonheur de tous les membres ?

Mme Diakité est une petite sœur. Quand elle est venue avec son projet dénommé « Les reines de l’alphabétisation », pour récompenser les auditeurs, les auditrices des centres d’alphabétisation, je l’ai accompagnée dans les trois éditions qu’elle a organisées. Elle m’a même offert un joli tableau qui est dans mon bureau.

C’est ma petite sœur mais c’est parce qu’elle a sauté les étapes. Sinon si elle m’avait contacté, je lui aurais dit que le terrain est trop bouclé, viens faire ta petite expérience auprès du grand frère et on va voir comment te céder le poste après. Mais elle est tombée dedans parce qu’il y avait certaines personnes qui la poussaient. Malheureusement, ça n’a pas marché pour elle. Mais, après tout, c’est ma petite sœur et j’entends travailler avec elle. Merci.

Propos recueillis par Benoît Kadjo

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