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Kanga Kouassi Ernest parle des maux de l’Ecole

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« A cause des suspensions de salaires, des ponctions de salaires, les enseignants ont peur d’aller à la lutte »

Kanga Kouassi Ernest est professeur d’Anglais au Lycée professionnel hôtelier d’Abidjan Riviera. Il est le Secrétaire général national du Syndicat des professionnels des enseignants du secondaire de Côte d’Ivoire (Sypensci)-Gaillard et porte-parole adjoint de la plateforme de la Coalition du secteur éduction-formation de Côte d’Ivoire (Cosef-Ci). Dans cette interview, il donne les raisons de la création de ce syndicat de lutte créé en novembre 2018 et qui s’est fixé plusieurs objectifs spécifiques. Aussi parle-t-il, des attentes des syndicats, des nouveaux ministres en charge de l’Education et de la formation professionnelle, etc.

Que faut-il entendre par Syndicat des professionnels des enseignants du secondaire de Côte d’Ivoire ?

Le Sypens-Ci est un syndicat qui est né le 10 novembre 2018 pour mieux apporter sa contribution à la lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants de Côte d’Ivoire. Nous opérons à l’Enseignement général et à l’Enseignement technique et à la formation professionnelle. Donc nous sommes sur les deux ordres d’enseignement au niveau secondaire. Nos actions reposent sur quatre (4) piliers majeurs que sont la permanence de la lutte, la formation de nos membres, le social et la valorisation de l’Enseignant. 

En plus du Sypensci, vous avez ajouté le mot Gaillard. Pourquoi Gaillard ?

Gaillard, c’est la traduction de notre vision. Nous avons une grande vision pour les enseignants de Côte d’Ivoire, pour le système éducatif. Parce que nous voulons faire en sorte que le système éducatif soit performant, qu’il soit à la hauteur des attentes des Ivoiriens en général. Et Gaillard, c’est la tradition de notre vision. Et donc, nous voulons que d’ici quelques années, nous soyons un syndicat, puissamment représenté dans le secteur Education-Formation afin que ce que nous voulons apporter au système éducatif, comme je l’ai dit, puisse effectivement se faire. C’est en termes de proposition, de contribution et c’est en termes de revendications aussi. Parce que nous sommes un syndicat de lutte.

On dénombre plusieurs syndicats dans l’Enseignement et l’Education en Côte d’Ivoire. Concrètement, qu’est ce qui a motivé la création de Sypensci-Gaillard ? Votre spécificité, c’est quoi ?

C’est une très bonne question ! Nous avons décidé de créer cette organisation syndicale en 2018 parce que nous avons eu en ce moment, un point qui nous tenait à cœur : c’est la revalorisation des indemnités de logement des enseignants. Au niveau des plateformes syndicales, il n’y avait pas suffisamment d’enseignants qui en parlaient à cette période-là. Surtout en 2017, il avait été question de la signature d’une trêve sociale pour une durée de 5 ans. Donc nous nous sommes dit que pendant 5 ans, il n’allait pas avoir aucune lutte sur ces questions-là. Pour nous, c’était important, qu’à partir de ces années, on commence déjà à évoquer ces questions, surtout que nous savons que les luttes en Côte d’Ivoire prennent du temps avant d’aboutir. Donc, voilà un des éléments fondamentaux. Mais, il y a le fait que nous sommes un syndicat de lutte. Et dans le milieu syndical, il y en a plusieurs syndicats qui ont démissionné aujourd’hui. Donc, il était bon que nous venions accompagner et soutenir ces quelques syndicats de lutte qui étaient restés mais pas en grand nombre. Il s’agissait de leur apporter notre soutien pour que les autres revendications puissent aboutir. 

Deux ans après votre existence, comment se porte le Sypensci-Gaillard ?

Le Sypensci-Gaillard se porte très bien par la grâce de Dieu. Nous avons été mis en place le 10 novembre 2018. Dès notre naissance, nous avons intégré la Coalition du secteur éducation-formation de Côte d’Ivoire (Cosefci) qui est une faitière de lutte. Et en 2019, déjà, nous avons engagé aux côtés de la Cosefci, la lutte pour la revalorisation des indemnités de logement, ce combat qui nous tient à cœur et qui nous a amené à naître. Donc nous avons engagé ce mouvement qui a abouti à ce séminaire de Grand-Bassam avec un rapport de synthèse qui a sanctionné nos travaux. Nous pensons que c’est vrai, jusque-là, aucune réponse n’a été apportée. Mais nous sommes satisfaits d’avoir apporté notre contribution et nous continuons de travailler à ça. C’est vrai qu’en 2020, à cause de la Covid-19, nous n’avons pas pu, véritablement, travailler, mais il faut dire que le Sypensci-Gaillard se porte bien sur le terrain. Et nous sommes à l’aise parce que les points qui nous intéressaient au niveau de nos revendications sont en train d’être portés à la face du gouvernement.

Vous êtes un syndicat de lutte. Peut-on savoir vos priorités ?

Nous avons plusieurs points sur notre plateforme revendicative. Il y a l’indemnité de logement dont j’ai parlé un peu plus haut. Il y a aussi la réduction des effectifs pléthoriques dans les établissements de Côte d’Ivoire. Nous voulons que le gouvernement fasse en sorte que les normes en la matière soient respectées. Parce que, quand un enseignant a 100 apprenants à sa charge, vous voyez que c’est un surpoids de travail. Alors que dans les normes, à l’enseignement général, c’est 45 élèves. S’il en a 100, c’est deux fois les normes. Imaginez le nombre de classes qu’il a. C’est un surpoids de travail. Ce sont des choses qu’il faut corriger. Parce que ça réduit la durée de vie du travailleur. Il y a un autre point qui nous tient aussi à cœur : c’est la revalorisation du taux indiciaire. Nous savons que c’est un grand combat. Parce que les salaires que nous avons aujourd’hui, sont des salaires qui datent des années 70. Parce que le taux de 233,45 date de ces années-là. Et vous savez que le niveau de la vie a considérablement grimpé. Donc, il faut que ces salaires-là soient réajustés en revalorisant le taux indiciaire. Il y a un point qui est également particulier à notre organisation, c’est la gratuité des bulletins de solde. Parce que normalement, lorsque nous percevons nos salaires, on doit avoir gratuitement le bulletin de solde qui est là justement de ce que nous allons percevoir. C’est gratuit. Mais en Côte d’Ivoire, on nous dit que vous l’avez gratuitement le mois en cours. Mais une fois que ce mois est passé, il devient payant. Nous disons, non. Il y a des enseignants qui sont à Tengréla, il y a des fonctionnaires qui sont dans les villages, les campements, qui n’ont pas la possibilité de rejoindre ces centres où il y a ces bulletins-là afin de les tirer. Souvent, il y en a qui sortent par exemple de leur zone 3 mois après. Nous disons que chaque fois que le camarade viendra tirer pour la première fois le bulletin d’un mois x, il faudrait que ce soit gratuit. Mais s’il a déjà tiré son bulletin et que pour constituer d’autres dossiers, il veut tirer le même bulletin pour une deuxième, une troisième fois, alors on peut lui demander de payer. Sinon, pour le premier tirage, quel que soit le mois, quelle que soit l’année, ça doit être gratuit.

La Côte d’Ivoire, depuis le mardi 6 mars 2021, a un nouveau gouvernement. C’est le gouvernement Achi 1. Il a eu des réaménagements. Surtout au niveau du Ministère vous concernant. A savoir, le Ministère de l’Education nationale ! Quel commentaire, faites-vous de ce nouveau gouvernement ?  

Je voudrais, avant de faire mon commentaire, saluer madame le ministre de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle qui, c’est vrai, est partie de la tête de ce département et qui a eu une promotion. Ce que je veux dire, c’est que nous sommes heureux, en tant que leaders syndicaux de ce qu’il y a un changement fondamental au niveau du secteur éducation-formation. Il y a un nouveau ministre au niveau du Ministère de l’Education nationale et il y a, aussi, un nouveau ministre au niveau de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle. Il y a deux choses. Il y a que, l’Enseignement technique et la formation professionnelle est devenu un Ministère plein. C’est déjà bon. Il faut le saluer. Parce qu’il faut avoir tous les instruments en main pour pouvoir conduire un Ministère aussi clé, un Ministère fondamental dans le système de la Côte d’Ivoire. Parce que la formation professionnelle est un département au cœur du développement. Ce que je peux dire sur les deux personnalités qu’on vient de nommer, que nous connaissons plus ou moins, aussi de loin, c’est que Mariatou Koné est une dame sobre, humble. Nous attendons beaucoup d’elle. Ce que nous avons entendu d’elle de loin, nous voulons que ça se traduise, vraiment, à l’Education nationale. Qu’elle soit à l’écoute, en tout cas, des travailleurs, surtout des représentants des travailleurs que nous sommes. Parce ce que nous avons beaucoup de propositions à faire. Il ne faudrait pas qu’elle vienne avec des idées préconçues. Comme quoi, il a des faitières ou il y a des syndicats qui sont, permanemment, en train de déranger le système. Non. Il faut qu’elle s’asseye avec les représentants des travailleurs pour comprendre, effectivement, ce qui se passe dans le Ministère et comment, elle, à son niveau, peut apporter des réponses aux attentes des travailleurs de Côte d’Ivoire. Au niveau de l’Enseignement technique, c’est un technocrate. C’est vrai qu’on connait le ministre Koffi N’guessan de loin, mais il a travaillé à l’ENSEA, aujourd’hui, il était à l’INP où il a fait un travail colossal. Donc, nous le connaissons de loin, mais nous savons que c’est un technocrate. Nous pensons qu’il viendra, avec sa vision, transformer le Ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle de sorte que ce Ministère soit véritablement le socle du développement de la Côte d’Ivoire.

Quelles sont vos propositions, en tant que responsable syndical, pour que l’Ecole ivoirienne se porte mieux ?

La proposition fondamentale, c’est qu’il y ait les états généraux de l’Ecole ivoirienne. Parce que l’Ecole ivoirienne est malade. Tout le monde le sait. Même le rapport Pasec l’a clairement signifié. Vous savez qu’aujourd’hui, dans nos écoles, il y a un certain nombre de maux qui sont difficiles à éradiquer par les différents gouvernements. Il y a la violence, la tricherie à l’école, les départs anticipés en congés. Tout ça, ce sont des maux qui minent l’école. Et puis, nous avons les enseignants dont les revendications sont dans les tiroirs des Premiers ministres et même des ministres. Pour qu’il n’y ait pas d’avancée. Vraiment, le système est en difficulté. Donc, nous souhaitons qu’il y ait les états généraux de l’Ecole, afin d’apporter, une fois pour de bon, des solutions à tous ces problèmes qui minent le système. Mais en attendant, comme je l’ai dit, que madame le ministre soit à l’écoute des acteurs principaux qui sont les représentants des travailleurs. Si elle est à l’écoute de ses personnes-là, déjà, il peut avoir des esquisses de solutions. Afin qu’il y ait la paix à l’école, pour que l’Ecole aussi se porte bien pour relever le niveau d’avant-dernier auquel nous sommes soumis, il y a quelques mois. Je voudrais dire, par ailleurs, qu’au niveau de la Formation professionnelle, les primes liées aux examens 2020 n’ont pas encore été payées. Je demande au nouveau ministre de payer avec diligence ces primes. Qu’il prenne toutes les dispositions pour payer les autres primes, au plus trois (3) mois après les examens.  

Les fondateurs des établissements privés laïcs ont décidé, selon eux, contre leur gré, de fermer l’Ecole à partir du mercredi 14 avril 2021 si le gouvernement ivoirien ou l’Etat ivoirien, ne solde pas la dette qu’il leur doit. Croyez-vous que c’est la solution alors qu’on a dit que l’Ecole ivoirienne a besoin d’avancer ?

Moi en tant que leader syndical, je ne peux pas aller contre une telle décision. Si les fondateurs veulent arrêter le travail, c’est qu’ils ont la justification. Ils ont attendu, ils ont patienté, ils ont fait des démarches qui ont abouti à rien. Ce que je voudrais dire, c’est qu’il faut que l’Etat de Côte d’Ivoire se penche véritablement sur les questions liées à l’Education. Parce que ce sont des questions sensibles. Quand des acteurs viennent présenter leurs préoccupations, il faut être attentif à ces préoccupations. Une fois l’Ecole est bloquée, c’est toute la nation qui est bloquée. Ces fondateurs, je pense, de façon légitime, ont attendu leur argent, parce que c’est avec ces ressources qu’ils paient leurs travailleurs, c’est avec ces ressources qu’ils fonctionnent, c’est avec ces ressources, qu’en tant que fondateurs, ils vivent. Donc, il ne faudrait pas que l’Etat mette du temps à payer ce qu’il leur doit. On n’a pas dit que l’Etat doit payer tout en même temps. Mais il faut faire des propositions qui arrangent les deux parties de sorte à éviter ces genres de crise. Donc, je ne peux pas aller contre cette question, mais je pense qu’ils ont décidé, c’est au gouvernement de réagir au plus tôt, afin d’éviter la fermeture de l’Ecole.

Quelles sont les perspectives de votre syndicat à court, moyen et long terme ?

A court terme, comme nous sommes engagés dans la lutte avec la Cosefci, nous voulons faire en sorte que cette revendication aboutisse au plus tôt. Je voudrais dire qu’au niveau de la Cosefci, nous venons de faire une tournée nationale qui va s’achever à partir du 23 avril 2021. Nous avons commencé à l’intérieur du pays. Nous sommes en train de finir à l’intérieur. Le 23 avril, nous allons finir avec Abidjan. Et nous avons programmé une Assemblée générale, le 28 avril 2021 à 14h à Yopougon pour que les enseignants viennent se prononcer sur la suite à donner à la lutte que nous avons entamée depuis 2019 dont les réponses sont encore entre les mains du gouvernement qui ne réagit pas. Une autre de nos priorités, c’est que nous voulons faire en sorte que notre organisation grandisse, faire en sorte que la majorité du territoire ivoirien soit couverte par notre organisation. Et donc, nous sommes en train de travailler à ça pour que nous ayons une structure syndicale, qui est née hier, qui n’a pas eu le temps de travailler. C’est vrai, on nait en novembre 2018, on est pratiquement en 2019. En 2019, on s’engage dans la lutte pour la revalorisation des indemnités de logement qui nous prend pratiquement un (1) an. En 2020 où on doit travailler pour nous-mêmes, il y a la Covid-19. Donc, on n’a pas eu le temps. Nous avons commencé cette année 2021, c’est une de nos priorités, présenté, effectivement, à tous les enseignants de Côte d’Ivoire, nos projets et notre vision. Cela nous tient à cœur de sorte que nous ayons une adhésion massive. Et nous saluons le fait que, en si peu de temps, les établissements des villes que nous avons visitées, il y ait eu une adhésion forte à nos projets et notre vision. A long terme, nous voulons faire en sorte que nous soyons une organisation syndicale qui est capable, comme ça se fait ailleurs, d’apporter les moyens à ses militants avant d’engager une quelconque lutte. Parce que ce que nous avons remarqué, c’est que, à cause des suspensions de salaires, à cause des ponctions de salaires, les enseignants ont peur d’aller à la lutte. Et c’est justifier. Parce que, quand vous êtes le seul fonctionnaire qui nourrissez votre famille et qu’on vous prend le salaire, vous ne savez pas ce qu’il faut pour nourrir la petite famille, on ne peut qu’être inquiet. Même quelle que soit la bonne volonté, on a peur. Nous voulons faire en sorte qu’avant d’engager un mouvement de lutte, que notre structure syndicale puisse apporter, au moins le minimum, pour que la famille-là puisse survivre. De sorte que cette peur, cette hantise, cette phobie de la lutte puisse quitter nos travailleurs. A long terme, nous voulons être une structure qui soutient ses militants pendant les moments de lutte.

Avez-vous un dernier message à lancer à l’endroit des enseignants, des autorités et autres partenaires du système éducatif ?

Je voudrais, à l’endroit du gouvernement, demander au Premier ministre, de se pencher sur la plateforme revendicative de la Cosefci. Parce que cette plateforme revendicative nous tient à cœur. Nous avons déjà fait le séminaire. Un rapport de synthèse est sur sa table. Donc, que très rapidement, il dépoussière ce rapport-là, de sorte qu’il n’y ait pas une nième crise cette année. Parce que, comme je l’ai dit, nous allons en Assemblée générale, le 28 avril 2021. Il faut que le gouvernement anticipe pour que nous puissions terminer l’année en beauté. C’est vrai que c’est le gouvernement, mais je voudrais aussi appeler madame le ministre. Certes, elle vient d’arriver. Mais elle a son mot à dire sur cette question. Il y a que nous avons trois (3) mois de suspension de nos salaires, nous avons des ponctions qui ne sont pas encore reversées. Le reversement de ces ponctions et de ces salaires est du pouvoir de madame le ministre. Et donc qu’elle regarde de très près, cette question-là, de sorte à apaiser l’Ecole ivoirienne. A l’endroit aussi des enseignants, je voudrais leur demander de rester, non seulement mobilisés à l’écoute de leurs organisations syndicales, mais surtout demander aux enseignants, aux travailleurs de se syndiquer. Parce que nous avons remarqué que plusieurs travailleurs, plusieurs enseignants n’appartiennent à aucune structure syndicale. Et c’est ça qui plombe la lutte syndicale en Côte d’Ivoire. Quand on est travailleur, il faut regarder l’une des structures dont les aspirations vous conviennent et vous l’intégrez. Quand vous intégrez une structure syndicale, vous êtes protégés, vous avez un défenseur, vous avez un avocat. Mais aussi, vous contribuez à l’amélioration des conditions de travail et de vie à travers ce qu’on appelle les propositions mais aussi à travers les luttes. Que vraiment les enseignants se syndiquent. C’est bon pour la corporation. Je voudrais aussi appeler les parents d’élèves à s’impliquer dans, premièrement, les tentatives de solutions aux revendications légitimes des travailleurs. Parce que quand l’Ecole est fermée et perturbée, ce sont les parents d’élèves qui montent au créneau pour condamner les enseignants, les travailleurs ou les syndicats. Mais aujourd’hui, pratiquement, depuis 2019, nous sommes en train de talonner le gouvernement, le gouvernement ne réagit pas, les parents d’élèves non plus ne réagissent pas. Alors que c’est en ce moment qu’ils doivent s’impliquer pour que des réponses soient apportées de sorte à éviter une autre crise. Le deuxième point sur lequel je voudrais les interpeller, c’est la violence à l’école, c’est aussi les départs en congés anticipés, c’est aussi la tricherie, la fraude aux examens. C’est de la responsabilité de chacun d’entre nous. Mais il faudrait que les parents d’élèves en amont, dès le niveau déjà de la maison, puissent donner des conseils à leurs enfants de sorte que ces conseils, si le relais est pris au niveau des enseignants et que l’administration, le gouvernement travaille à ça, je crois que nous pourrons apporter des solutions à ces questions.

Réalisée par : Benoît Kadjo                       

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