Ce mercredi 15 janvier 2025, au lycée Sainte Marie sis à Cocody, Prof Mariatou Koné, ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation a reçu les vœux de la grande famille de l’éducation nationale ivoirienne au cours d’un déjeuner. Où elle a invité ses partenaires à cultiver la patience et confiance pour des lendemains meilleurs.
Le lycée Sainte Marie à Cocody a connu le mercredi 15 janvier 2025 une ambiance particulièrement festive lors de la présentation des vœux des syndicats, collaborateurs et partenaires à Madame la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation. Touchée par des vœux très aimables et la forte mobilisation des syndicats, la ministre Mariatou Koné a remercié « les leaders syndicaux pour ces vœux teintés de responsabilité pour assumer avec fierté la profession enseignante et notre mission commune, à savoir l’éducation au service des enfants de Côte d’Ivoire. »
« Le passage d’une année à une autre, a toujours été l’occasion pour des personnes proches, liées par des relations familiales, professionnelles ou de toute autre, de se retrouver pour échanger les vœux. Ceci, en vue d’entamer dans un élan de solidarité et de bonheur partagé le nouvel an », a-t-elle précisé. « Une telle tradition permet le renforcement de la collaboration avec tous les acteurs du système éducatif national particulièrement, avec les partenaires sociaux au sein desquels les organisations syndicales occupent une place de choix », a-t-elle ajouté.
Renvoyant l’ascenseur à ces invités, Prof Mariatou Koné a souhaité à toute la grande famille de l’Education nationale ivoirienne d’avoir les ressources, les ressorts nécessaires pour bâtir une école de qualité et de mérite. Et de préciser que « l’école inclusive demeure notre objectif principal afin de fournir les ressources humaines performantes au développement durable de notre pays ». Tout en soulignant le rôle crucial joué par les partenaires dans le système éducatif national et dans l’apaisement de l’environnement scolaire.
Elle a relevé au passage que la paix est indispensable pour le bon déroulement de l’enseignement. « La paix à l’école est indispensable pour le bon déroulement de l’enseignement, l’apprentissage et l’atteinte des performances escomptées. Je souhaite donc, dans l’intérêt de nos enfants que l’année scolaire 2024-2025 se déroule sans perturbations afin qu’elle soit couronnée de bons résultats scolaires », a recommandé la ministre Mariatou Koné.
Par ailleurs, elle a rappelé le thème de la rentrée 2024-2025, « soyons des citoyens responsables pour une école de qualité », pour exhorter les partenaires à pratiquer un syndicalisme responsable. Le syndicalisme responsable selon la première responsable de l’Education nationale ivoirienne, ne nie pas le droit à la revendication. Encore moins la défense des intérêts de ses membres. Mais, ses actions, dans le cadre de l’école, doivent tenir compte du droit à l’éducation des enfants.
« Un syndicalisme responsable est un atout pour notre système éducatif qui est en pleine transformation, pour s’adapter aux innovations et exigences du 21è siècle pour l’atteinte de meilleures performances. J’adhère fortement à une telle vision du syndicalisme pour que nous puissions mettre en œuvre les recommandations des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation qui demeurent désormais la boussole pour définir le futur de l’école ivoirienne », a-elle préconisé.
Ouverte et partisane du dialogue permanent, Prof Mariatou Koné est convaincue que « les petits pas successifs de nos dialogues peuvent nous permettre d’attendre progressivement nos objectifs d’amélioration de conditions de travail et des conditions de vie des enseignants. »
Avant d’ajouter qu’avec la patience, beaucoup de choses peuvent changer au bénéfice des acteurs directs du système éducatif. Elle a souligné en outre que pour des questions impliquant d’autres départements ministériels, c’est un plaidoyer à faire auprès de ses pairs afin de trouver des solutions idoines et heureuses.
« Chers collaborateurs, je voudrais vous dire de faire confiance au président Alassane Ouattara et son gouvernement et surtout à moi, pour la défense de vos intérêts », a-t-elle rassuré. Avant de mentionner en substance « j’ai la pancarte et vous me suivez. » Pour revenir aux revendications de ses collaborateurs, elle affirmera que la volonté du président Alassane Ouattara d’examiner favorablement celles-ci, est clairement exprimée. Pourvu qu’elles soient toutes dictées uniquement par des motivations corporatistes. Alors, soutient-elle, le calme et la sérénité doivent revenir et demeurer dans nos écoles, nos salles de classe en attendant sereinement la réponse du gouvernement.
« Chers leaders syndicaux, mon vœu le plus cher en cette année électorale, est de voir l’école préservée des luttes politiques. Cette période requiert de tous les acteurs de notre système éducatif, plus de discernement, plus de vigilance, plus de responsabilité parce que l’école ivoirienne a très souvent été mêlée à tort à des querelles politiciennes dont elle est sortie affaiblie », a-t-elle conseillé.
De son côté, la directrice adjointe, Sepou Anasthasie reviendra sur les deux préoccupations exprimées par l’intersyndicale. Entre autres, sur les deux notes de service du directeur de cabinet imposant d’introduire une demande préalable d’autorisation pour la conduite des activités par les syndicats dans les établissements scolaires. Et la seconde relative aux mutations opérées ces derniers temps. La première perçue comme une restriction à la liberté syndicale, la directrice adjointe soulignera que « le MENA demeure dans une logique d’apaisement et non de restriction de libertés syndicales. Les notes de service mentionnées, avaient pour objectifs d’assurer le déroulement régulier des activités pédagogiques, des activités d’enseignement au sein des établissements en régulant les activités syndicales au sein des établissements afin de préserver le quantum horaire et assurer la continuité du service public. »
Concernant les mutations intervenues en pleine année scolaire, Mme Sepou Anasthasie a précisé également qu’elle s’est faite sur une base purement administrative. Répondant selon elle, à une nécessité de combler des déficits. Par conséquent, ces mutations ne devraient pas être vues comme des mesures répressives mais plutôt des régulations au sein des établissements et, qui restent toujours en cours.
Cette rencontre de vœux de nouvel an des différents syndicats et l’ensemble de la famille de l’éducation à madame le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation et, du déjeuner offert, a enregistré la présence de la quasi-totalité des syndicats, et s’est par ailleurs, déroulée dans une atmosphère conviviale et festive.
Félix Yao