Orientation et formation professionnelle en Afrique : Le SAFOR pour faire confiance aux établissements locaux

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La première édition du Salon africain de la formation et de l’orientation (SAFOR) s’est tenue les 16, 17 et 18 mai 2024 au Sofitel Hôtel Ivoire à Abidjan dans la commune de Cocody. Il a eu pour thème « Etudes supérieures en Afrique, opportunités, financement et débouchés ».

A l’ouverture de ce salon, le commissaire général, Stéphane B. Datcha, donnant les raisons de cette initiative, a indiqué que les bacheliers africains avaient de plus en plus tendance à faire le choix de l’exode plutôt que de faire confiance aux structures locales de formation. Et ce, en dépit de tous les moyens mis en place par les gouvernements pour rehausser l’éducation et la formation.

Prof Saliou Touré, invité d’honneur a prodigué des conseils aux enseignants, organisateurs et élèves.

Stéphane Datcha a indiqué que, sans être contre cette ruée vers les pays occidentaux, « nous pensons qu’il serait important de valoriser les études supérieures qui sont dispensées en Afrique. » Il a, d’ailleurs, donné son exemple en tant que pur produit et diplômé de l’INSET, actuel INPHB.

« Je note ma fierté d’avoir été formé localement et d’être un pur produit de la formation en Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré. Pour le commissaire général du SAFOR, ce salon est une tribune publique où les élèves viendront s’inspirer des devanciers, ces personnes et personnalités qui ont fait toute une partie de leurs étudies en Côte d’Ivoire et en Afrique et qui ont pu bâtir une carrière professionnelle.

Il a donc invité tous les participants et les invités et partenaires à faire de ce salon, un véritable outil de promotion, de découverte et de construction de partenariat pour la formation.  Le commissaire général du SAFOR a, donc, souhaité que ce salon contribue à la formation et à la détection des élites africaines de demain. Au nom du ministre Touré Mamadou, de la Promotion de la jeunesse, Hermane Likoué a situé l’importance du SAFOR qui permet aux élèves de réfléchir à leur insertion professionnelle.

Les participants à la cérémonie d’ouverture.

« Ça nous intéresse en tant que Ministère de la jeunesse parce qu’à la fin de ce processus, on a la lourde responsabilité de trouver des opportunités. Deuxième élément, les choix qui sont faits déterminent après, la question de comment on les prend en charge.

Il y a ceux qui sont éligibles aux différentes formations, il y a ceux aussi qui malheureusement ne pourraient l’être mais pour lesquels, il faut aussi trouver des solutions », a-t-il dit. Le représentant du ministre Touré Mamadou a donc expliqué les 4 axes d’intervention de son ministère pour accompagner des jeunes dans le cadre de l’insertion professionnelle.

M.Likoué a donc demandé aux élèves de déjà chercher à s’inscrire sur la plateforme de son ministère qui est www.emploijeune.ci, mais également de consulter tous les documents professionnels qui existent auprès des professionnels d’entreprises, la FIPME, la CGECI, la CCICI, la chambre nationale des métiers… Car, il s’agit d’optimiser leur chance d’insertion.

« L’insertion professionnelle dépend d’abord de vous », a-t-il indiqué aux élèves présents. Pour sa part, le ministre Adama Diawara du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRS) s’est prononcé sur le thème « La formation supérieure aujourd’hui en Côte d’Ivoire : quels enjeux, perspectives et nouvelles opportunités ? ».

A cet effet, le premier responsable du MESRS a fait l’Etat de son Ministère, les efforts faits par le chef de l’Etat Alassane Ouattara et son gouvernement, les difficultés et défis ainsi que les perspectives. Dr Maïga, en charge de la Formation au MESRS, a parlé des offres de formation et des critères d’orientation.

En tant qu’invité d’honneur, Prof Saliou Touré, ancien ministre, enseignant, a invité les enseignants à soutenir le SAFOR car leur mission en tant que formateurs est d’adapter leur formation et faire savoir ce qu’ils font. Aussi, a-t-il demandé aux parents d’élèves et aux élèves présents de visiter les stands afin de faire de bons choix pour leur avenir professionnel.

Il faut noter que pour cette première édition du SAFOR, trois (3) pays que sont le Bénin, le Sénégal et le Burkina-Faso ont répondu présents. Plusieurs établissements d’enseignement supérieur ont animé des stands sur l’espace de la Salle des fêtes du Sofitel Hôtel Ivoire.

Benoît Kadjo

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