9 structures syndicales sur 11 composées de faitières, de fédérations et organisations syndicales du Ministère de l’Educations nationale et de l’alphabétisation (MENA) ont organisé une conférence de presse au siège de COLINCI, ce vendredi 15 mars 2024, au quartier Mermoz dans la commune de Cocody à Abidjan. Ces structures dont le porte-parole est Bli Blé David ont, officiellement, décidé de suspendre leur participation aux discussions sectorielles au niveau du MENA qu’elles qualifient de « simulacre de dialogue. »
La raison principale de cette rencontre d’échanges avec les journalistes est de dénoncer un certain nombre de dysfonctionnements entre le Ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA), leur Ministère de tutelle et l’ensemble des syndicats. Ces dysfonctionnements portent essentiellement sur les revendications corporatistes et le dialogue social au sein du MENA.
Selon les représentants des 9 faitières ayant donné leur accord pour la tenue de cette conférence, le protocole d’accord portant trêve sociale signée en août 2022 entre le gouvernement, les centrales syndicales et les faitières syndicales des fonctionnaires et agents de l’Etat a été au niveau de leur Ministère de tutelle comme un accord de dupe.
Car pour ces faitières, cette trêve sociale qu’elles ont considéré comme une occasion pour privilégier la voie du dialogue n’a depuis 2 ans produit aucun résultat probant. Ainsi, selon le porte-parole, Bli Blé, ils continuent de subir la lenteur, ils sont victimes de méthodes dilatoires, de mépris et de manque de résultats volontairement imprimés par leur Ministère de tutelle. Ce qui selon lui ont fini par entamer leur optimisme.
Pour ces faitières, « et pourtant l’arrivée » de la ministre Mariatou Koné leur avait apporté une lueur d’espoir. « Alors conscient de la nécessité de la solidarité, les syndicats relevant du MENA constitué en faitières, nous avons décidé dorénavant d’œuvrer ensemble pour la défense de nos droits », a indiqué David Bli Blé.
Rappelant les faits, il a fait savoir qu’au premier trimestre 2023 les 11 syndicats du MENA qui participent aux discussions sectorielles dans le cadre du prolongement du dialogue sociale avaient consolidé toutes leurs revendications et leurs doléances et les ont soumises à discussion. « En avril 2023, un travail concerté et minutieux validé en plénière avec tous les syndicats et les représentants de l’administration dont le secrétariat permanant du conseil consultatif du MENA nous a permis de produire un document consensuel contenant toutes les revendications et doléances. En janvier 2024 une réunion de discussion présidée par le directeur de cabinet annonçait un début de résolution des revendications avec un point d’honneur sur les revendications à caractère administratif issu de profil de carrière des personnels enseignants.
Ces revendications portaient essentiellement sur l’administration scolaire pour résoudre toutes les incongruités qui jalonnent l’administration scolaire en Côte d’Ivoire. Monsieur le directeur des ressources humaines contre toute attente, décide de façon cavalière de retirer de sa présentation ce document fruit de concertation menée par les syndicats et l’administration dont il fait partie », a déploré le porte-parole des 9 faitières.
« C’est pourquoi nous ne pouvons demeurer dans un tel marché de dupe », a-t-il déclaré. « A ce titre nous suspendons notre participation à ce simulacre de dialogue », a affirmé David Bli Blé. A cet effet, un appel a été lancé à tous les syndicats de base du MENA pour la tenue d’une assemblée générale extraordinaire dont la date sera communiquée dans les canaux habituels. Aussi les syndiqués ont-ils été appelés à rester à l’écoute de leurs différentes faitières, syndicats…
Antoine Kouakou