Le samedi 20 janvier 2024, l’EPP Amon D’Aby Catherine, située dans la commune du Plateau, a été le cadre choisi par la Fédération des syndicats autonomes du préscolaire et primaire de Côte d’Ivoire (FESAPP-CI), ayant pour porte-parole Kaba Sory, pour organiser sa 2ème Assemblée générale. L’objectif de cette rencontre est d’apporter des informations aux différents mandants qui sont venus des 4 coins du pays et leur apporter une formation syndicale.
Selon Kaba Sory, porte-parole de la faitière, « le syndicalisme demande une bonne formation. Il s’agit de leur donner l’information syndicale suffisante afin d’être en phase avec la base, leur donner les différentes informations relatives aux discussions sectorielles que nous avons eues avec le ministre de l’Education nationale dont certaines ont eu gain de cause. »
Il a énuméré quelques-unes de ces actions. Il s’agit, a-t-il dit, de « la régionalisation du concours d’entrée au Cafop, la nouvelle création de 24 IEPP, l’uniformisation de la date de départ à la retraite des fonctionnaires et agents de l’Etat. »
Pour Kaba Sory, à l’avenir, la date de départ à la retraite des fonctionnaires et agents de l’Etat est fixée à la date anniversaire de leur naissance, conformément à la limite d’âges statutaires ou réglementaires qui est applicable. « Les fonctionnaires et agents de l’Etat sont maintenus en activités jusqu’au 31 décembre de l’année de départ à la retraite. Ce n’était pas le cas par le passé », a-t-il souligné.
Après l’énumération de ces acquis, le porte-parole de la FESAPP-CI a fait cas des revendications de sa Fédération. « La promotion du mérite, rouvrir le concours de l’ENA aux fonctionnaires du secteur Education-formation, relever le niveau du recrutement des instituteurs au BAC, réorganiser l’Enseignement primaire par la création d’une Direction centrale dédiée exclusivement au préscolaire et primaire, réduire le temps d’attente du 1er mandatement du personnel du secteur éducation-formation, suppression des cours de mercredi dans l’enseignement primaire », a-t-il déclaré.
Selon lui, les cours de mercredi, depuis leur mise en œuvre en 2016, n’ont rien apporté au système éducatif. Aussi, ces revendications concernent la syndicalisation des Directeurs d’école. Garantir la sécurité des enseignants dans leur lieu de travail, la création de l’administration scolaire et formaliser les services de l’administration scolaire.
S’agissant des revendications à caractère pédagogique, Kaba Sory a parlé de « Mettre à la disposition des enseignants et des élèves des documents pédagogiques relatifs à l’approche pédagogique en vigueur, améliorer l’apprentissage en désengorgeant les salles de classes (effectifs pléthoriques) ».
Leurs revendications portent également sur celles à caractère financier. « Revaloriser au double les indemnités de toutes les activités liées aux examens, payer 5 000 FCFA par jour la surveillance des examens. Octroyer une prime aux instituteurs exerçant dans les secteurs déshérités où il y a l’inexistence d’infrastructures de base (électricité, eau courant, structure de santé), reverser tous les salaires suspendus et/ou ponctionnés injustement en 2019 et 2020 pour fait de grève, octroyer une prime d’incitation mensuelle aux personnels du MENA catégorie avec pour la catégorie D : 150.000 FCFA, la catégorie C : 200.000 FCFA, la catégorie B : 250.000 FCFA, la catégorie A3 : 300.000 F, la catégorie A4 et A5 : 350.000 FCFA, la catégorie A6 et A7 : 200.000 FCFA.
A cet effet, avec ces revendications, les participants à cette Assemblée générale ont pris une décision claire. « Si aucune réponse n’est donnée aux revendications sectorielles suscitées à l’effet de satisfaire les besoins de nos syndicats, les membres de la FESAPP-CI seront dans l’obligation de se faire entendre par les voies légales jusqu’à l’aboutissement de celles-ci à partir de la fin du mois de février », a averti le porte-parole Kaba Sory.
Il faut indiquer que plusieurs organisations syndicales étaient présentes à cette cérémonie pour soutenir la FESAPP-CI. Il s’agit de l’OSEPPCI (Organisation syndicale des enseignants du primaire public de Côte d’Ivoire), du MISA (Mouvement des instituteurs pour la solidarité acquise), du MLEECI ( Mouvement pour la lutte d’émancipation des enseignants de Côte d’Ivoire), CEPPCI (Coordination des enseignants du primaire public de Côte d’Ivoire), le SERAPP-CI (Syndicat des enseignants (raccrochés) ravivés du primaire public de Côte d’Ivoire, UNACOP-CI, SYNAPO-CI, SINOVE-CI, CSE », a cité le porte-parole de la FESAPP-CI.
Antoine Kouakou