L’émotion était à son comble le samedi 17 décembre 2023 dans la sous-préfecture d’Ahoutoué, dans le département d’Alépé. Flavie Kéké, l’institutrice assassinée avec son fils le 18 novembre 2023, a été inhumée dans le cimetière d’Ahoutoué, son village natal. Mais avant sa mise en terre, elle a eu droit à des hommages. La communauté éducative était conduite par Prof Mariatou Koné, ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation.
Sans voix, sous le coup de l’émotion, la ministre Mariatou Koné a tenu tout de même à prononcer quelques mots. Des mots de compassion et de consternation. « Chers parents d’Ahoutoué, au nom de la communauté éducative, je voudrais vous dire yako. yako, ce seul mot que nous avons en Côte d’Ivoire pour traduire toute notre compassion, toute notre tristesse. Flavie et son fils ne méritaient pas ce qui leur est arrivé », a-t-elle dit, la gorge nouée par l’émotion, pratiquement au bord des larmes.
Poursuivant, elle a souligné le caractère ignoble des crimes commis à Gbatongoin, tout en rassurant, au nom du président Alassane Ouattara, les parents que les coupables subiront toute la rigueur de la loi. « Ce qui leur est arrivé est impensable pour la mère, la femme et la ministre de l’Education nationale que je suis. Au nom de tout le gouvernement de Côte d’Ivoire, je voudrais vous affirmer ici que toute la lumière sera faite sur cet acte odieux », a-t-elle promis.
Elle a conclu son intervention par une chanson chrétienne d’adieu tout en priant ainsi pour le repos des âmes de la directrice de l’EPP Gbatongoin 2 et de son fils Samuel.
Peu avant, les syndicats du primaire, des femmes et des élèves ont rendu également un hommage aux défunts. La famille Kéké et les populations villageoises ont, par la voix de leur porte-parole, exprimé leur gratitude au président de la République, au gouvernement ivoirien et à la ministre Mariatou Koné pour le soutien depuis le début de cet événement douloureux ainsi que la prise en charge des frais funèbres.
Info : Sercom MENA