
Bravo Sneppci !
Le Syndicat national des enseignants du primaire public de Côte d’Ivoire (Sneppci) vient de réaliser un grand coup. Il s’agit de la présentation à la presse, le samedi 17 juillet dernier à Yopougon, de « La maison de l’Enseignant ». Cette maison de l’Enseignant composée de deux blocs, l’Auditorium et la Tour sont une initiative à saluer.
Il faut féliciter les initiateurs de cette œuvre gigantesque qui fait partie du patrimoine immobilier de cette organisation syndicale, la plus vieille, malgré sa désormais discrétion dans la lutte syndicale. Aujourd’hui, il est clair que les membres qui ont fait des sacrifices depuis le temps du premier président Félix Houphouët-Boigny peuvent se targuer d’avoir fait œuvre utile.
Car, c’est un patrimoine qui donne lieu de réjouissance. Surtout en tant qu’instituteur, dont le salaire n’a toujours pas été comme souhaité. Avec cette œuvre, le Sneppci vient de montrer qu’il est une organisation syndicale consciencieuse de l’avenir de ses membres et surtout qui entend se pérenniser par rapport aux générations futures.
Un auditorium pour l’organisation de séminaires, cérémonie de mariage, réception, etc. à des buts lucratifs ne fera que renflouer les caisses du Sneppci. Il y a également son vaste restaurant en plein air qui s’il est bien tenu et bien géré pourra également engranger des devises à ce syndicat. Si ces retombées financières, qui découleront de ces activités commerciales sont bien gérées, et nous pensons que ce sera le cas, ce syndicat pourra de façon autonome, financer d’autres projets qui peuvent également lui remporter de l’argent.
Car, c’est seulement la bonne gestion et la transparence dans la gestion qui pourront faire fructifier ces « acquis ». Les syndiqués et leurs familles ne pourront qu’être heureux pour le fait qu’ils pourront bénéficier des dividendes. Mais attention, car, le plus dur commence. Comme dira l’autre « L’argent n’aime pas le bruit ». Il faut rester vigilant et serein. Parce que les démons de la division rodent partout en tout temps et en tout lieu.
Ils n’aiment pas quand c’est calme, quand tout est parfait, quand il y a l’harmonie et quand tout avance comme sur des roulettes. Il va falloir serrer les rangs afin d’éviter qu’il ait une fissure. Car, c’est par là que pourra rentrer le lézard de la division.
En attendant, c’est le moment de la réjouissance. Pour avoir vu sortir de terre, 36 ans après la pose de la première pierre, ces édifices aux allures modernes et honorifiques. Bravo au Sneppci ! Un exemple de syndicalisme à saluer.
Benoît Kadjo